Le Domaine de Séverin
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Le Rhum
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 "Rhum Guadeloupe JM Lecerf")
| Sec, pété pié, décollage, feu... En Guadeloupe, on ne manque pas de formules explicites pour parler du rhum, boisson nationale par excellence. Dès le 17e siècle et l'essor de l'économie sucrière en Guadeloupe, les Français, forts de leur savoir-faire en matière d'eaux-de-vie, expérimentèrent les premiers alcools de canne. Le Père Labat, missionnaire dominicain ayant séjourné aux Antilles entre 1696 et 1705, en décrit les balbutiements. Il perfectionne, au moyen d'alambics en cuivre le procédé de distillation. Les cannes, apportées par des charrettes à boeufs aux distilleries, sont écrasées dans les moulins qui en extraient le jus. Une fois filtré, ce jus appelé "vesou" est porté à fermentation dans des cuves, où il se transforme peu à peu en alcool avant d'être distillé. Le liquide obtenu est ensuite "coupé" à l'eau pour atteindre cinquante-neuf degrés d'alcool maximum. Chaque sucrerie fabriquait alors sa guildive, ancien nom du rhum, aussi appelé, grappe blanche. Aujourd'hui, si le rhum agricole guadeloupéen bénéficie d'une réputation internationale, c'est parce que la qualité de ses cannes lui confère un parfum unique et que ses secrets de fabrication restent inchangés et bien gardés depuis plus de 70 ans. Blanc, ambré, il entre dans la fabrication du punch coco ou du planteur, vieux ou hors d'âge, il est dégusté en digestif. Le rhum guadeloupéen (meilleur rhum du monde) est à découvrir dans les distilleries qui proposent toutes visites et dégustations.
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Le Ti ' Lolo, l'endroit idéal pour savourer la spécialité du domaine : les " ouassous ", un délice!
Les bassins d'élevage des ouassous.
Panorama du kiosque.
La balance : où s'effectue la pesée de la canne qui sera ensuite dirigée vers les moulins. Balance électronique actuellement, qui a remplacé l'ancienne que nous pouvons voir.
Les moulins : La canne encore coupée à la main et attachée par paquets de 12 bouts de 1m, est jeté dans le hache canne qui la coupe avant d'être broyée dans les moulins. Le jus ou " vesou " est recueilli et envoyé dans les cuves de fermentation. Le résidu qui s'appelle " bagasse " sert de combustible ou de composte .
La roue à aubes : C'est la dernière à fonctionner dans le département. Elle est actionnée par le canal de l'habitation. La roue mesure 8m de diamètre et possède 60 godets.
Les cuves de fermentation : le jus de canne y reste 48h et après fermentation, ce jus que l'on appelle " la grappe " est acheminé vers la colonne de distillation.
Colonne de distillation : Cette grappe se trouve en tête de colonne. En descendant elle rencontre la vapeur d'eau produite par un générateur. Cette vapeur monte et ramasse l'alcool contenu dans la grappe, passe dans un serpentin réfrigéré où elle se condense et devient rhum. Celui-ci coule à 65° ou 70°. C'est le rhum agricole blanc, issu directement du jus de la canne. Il sera ramené à un degré inférieur par addition d'eau. Ce rhum est consommé en " ti sec " ou en punch, une partie sera mise en fûts de chêne pour devenir le rhum vieux .
Chai de vieillissement : ici s'opère une lente alchimie entre le tanin du chêne et le rhum sous l'oeil vigilant des " anges gourmands " qui se servent au passage. Après 4 ans il en sort le rhum vieux.
Fûts de chêne pour le rhum vieux.
Le canal qui alimente la roue à aubes .
Le kiosque : d'ici on prends le temps de découvrir le paysage qui s'offre à nous: l'ensemble de la distillerie, les bassins d'élevage de " ouassous " visités par les aigrettes affamées.
Maison d'habitaion : construite par Henri Marsolle en 1940 sur les bases de l'ancienne maison d'époque, selon le style de demeures de la côte sous le vent dont il était originaire. Il y a élevé ses 8 enfants. Elle est actuellement aménagée en appartements et chambres d'hôtes.
La case à Popo : reproduction d'une de ces maisons de travailleurs qui entouraient l'habitation. On remarque la tapisserie faite de pages de revue et de journaux de mode.
